PRIX DU LAIT : LES CONSOMMATEURS ONT LEUR MOT A DIRE ?

Publié le 12 Août 2010

INDECOSACOMMUNIQUÉ INDECOSA-CGT

 

PRIX DU LAIT : LES CONSOMMATEURS ONT LEUR MOT A DIRE ?

 

 

Depuis plusieurs semaines une partie des producteurs invite les consommateurs à boycotter les marques qui ne leur payent pas suffisamment le litre de lait. Si nous soutenons toute initiative visant à rendre plus transparente et plus équitable la fixation du prix du lait, nous souhaitons que le consommateur ne soit pas cantonné à un rôle de « figurant ». La régulation des prix doit se faire « de la chaîne de traite au rayon du supermarché ». Un accord concerté avec tous les acteurs de la filière éviterait que consommateurs et salariés soient les marges d’ajustement des industriels et de la grande distribution. En effet, ce qui interpelle les consommateurs et les agriculteurs ce sont bien les dividendes que s’octroient les actionnaires de ces entreprises. Nous devons également nous interroger sur la « contractualisation » qui a montré ses limites. Effectivement l’année dernière les entreprises de l’agroalimentaires ont obtenu dans cet accord un alignement des prix français sur les prix allemands. Aujourd’hui le litre de lait allemand est à 0,26€, ce qui est bien en deçà du prix de revient « français ». Pour INDECOSA-CGT cette situation aura à plus ou moins long terme deux conséquences majeures, cela va :

légitimer la position gouvernementale qui souhaite réduire à nouveau le nombre d’exploitations pour ouvrir davantage les portes à l’agro-business.

favoriser implicitement un modèle agricole contraire au développement d’une production de proximité éthique socialement et respectueuse de l’environnement.

 

INDECOSA-CGT demande au Premier Ministre d’organiser de toute urgence une table ronde à Matignon pour remettre à plat le système de fixation du prix du lait. Cela doit se faire avec tous les acteurs de la filière et les représentants des consommateurs. Nous devons ensemble fixer les bases d’une régulation des prix par des critères comparables au commerce équitable. De même, nous devons intégrer un mécanisme de fixation des « prix flottants » pour ne pas subir les conséquences de la volatilité des cours mondiaux et de la conjoncture économique de notre pays. Malgré tout, deux paramètres devront être pris en compte en priorité : le coût de la vie et le prix de revient du lait. Enfin, il est important de proposer des solutions alternatives de proximité pour que les producteurs puissent commercialiser eux-mêmes leur lait.

 

Montreuil, le 11 août 2010

Rédigé par syndicat.cgt.ville-saintes.over-blog.com

Publié dans #COMMUNIQUE DE PRESSE INDECOSA CGT

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